Mercredi 31 août 2022

✨ Accélérons la Transition – Libérons notre imagination ✨

En cette matinée pluvieuse, Rob Hopkins donne la conférence d’ouverture de l’Organics Europe Youth Event, organisé par l’IFOAM, BioSuisse et FiBL, à Frick. Près de 150 jeunes de toute l’Europe y sont présent·es pour discuter d’agriculture biologique.

La journée s’ouvre sur une table ronde réunissant Julien Schach, un jeune agriculteur français, Jan Heusser, de Coop « durable », Sandro Kündig, un responsable d’une entreprise de transformation alimentaire qui croit en l’agriculture high-tech, Jelena Filipovic, inititatrice de Landwirtschaft mit Zukunft, et Theresa Kübler, de Junges Bioland. À un certain moment, il est question d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. À cette évocation, Rob écrit frénétiquement quelques notes, directement sur sa main. Puis, lorsqu’il montre sur scène, il nous rappelle qu’on ne peut pas négocier avec la physique. Un objectif à zéro émissions nettes d’ici à 2050 nous amène au bord du gouffre. Il s’agit d’être beaucoup plus ambitieux et viser zéro émissions d’ici 2030 (sans les mesures trompeuses de « compensations carbone »).

Dès la fin de la conférence, nous sautons dans le train pour nous rendre à Lausanne. La cantine du FiBL nous a généreusement offert un repas savoureux et copieux (et bio, of course!) que nous dégustons sur les rails. Après un long trajet, nous enchaînons directement avec une nouvelle conférence de Rob au Casino de Montbenon, dans une salle bondée.

L’équipe de l’Unité durabilité et participation de la Ville de Lausanne, avec Julie Wuerfel, Muriel Sanchez et Chloé Rossier, entre autres, a mis sur pied un événement de grande envergure. Des politicien·nes ont rejoint le public, ainsi que de nombreux·ses chef·fes de service et, nous l’apprendrons plus tard sur les réseaux sociaux, le directeur de Romande Energie, Christian Petit.

Si nous attendons le bon vouloir des gouvernements, il sera trop tard. Si nous agissons en qualité d’individus, ce sera trop peu. Mais si nous agissons en tant que communautés, il se pourrait que ce soit juste assez, juste à temps.

Rob Hopkins

Natacha Litzistorf a ouvert la soirée avec humour tout en se demandant quel cercle vertueux enclencher au quotidien pour, nous la citons, « arrêter de marcher sur la tête » ? « Sommes-nous même en capacité de devenir plus vertueux ? » La Directrice du logement, de l’environnement et de l’architecture plaide pour une juste prise en compte du rôle des villes et de la nécessité d’ouvrir le dialogue entre la politique, la société civile, l’académique et l’administration. « Je suis très reconnaissante à Rob Hopkins d’être parmi nous ce soir, car il a une manière très anglaise d’aborder les thèmes si sérieux qui nous inquiètent. L’humour et le rire tuent la peur, et c’est comme ça que j’ai envie de gouverner. »

Rob Hopkins démarre la conférence avec sa fameuse Time Machine. « Vos réponses sont universelles. Alors pourquoi les politiques ne commencent pas par concrétiser toutes ces idées que vous venez de présenter? » réagit-il à la suite des échanges avec le public. “The cutting edge is now!”

Sara Gnoni, conseillère communale verte à Lausanne, saisit la balle au bond. « Comment agir concrètement à un niveau politique parfois tellement sclérosé? Comment ne pas baisser les bras ? » Pour Rob Hopkins, s’épuiser à convaincre est contre-productif. « Trouver les personnes qui ont des valeurs semblables aux vôtres, qui partagent vos passions et votre envie de vous investir est bien plus porteur. Si je raconte autant d’histoires, c’est pour créer un effet boule de neige, donner envie de se mettre en chemin, après avoir vu que d’autres l’ont fait. » De nombreuses mains se lèvent, le public a besoin de partager. Rob Hopkins ne cherche pas à faire peser la responsabilité des changements sur les épaules individuelles : « Nous savons quelles sont les entreprises qui polluent le plus, nous savons alors boycottons et dénonçons, ne laissons pas les gouvernements regarder ailleurs. », mais rappelle que « Si nous attendons le bon vouloir des gouvernements, il sera trop tard. Si nous agissons en qualité d’individus, ce sera trop peu. Mais si nous agissons en tant que communautés, il se pourrait que ce soit juste assez, juste à temps. »

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